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de l'intérieur, on trouve réunis la mercerie, la quincail lerie et tous les genres d’étoffes. C’est à Rio de Janeiro que se fournissent la plupart des marchands de cette ville; ils n’envoient que de l’or en échange des objets qu’ils reçoi vent. Le nombre des tavernes (vendas) est également ici très-considérable; il s’y débite une quantité prodigieuse d’eau-de-vie de sucre {cachaça) (1). On trouve dans Goyaz des ouvriers très-habiles et qui, pourtant, ne sont pas sortis de leur pays. Ils n’imaginent point, il est vrai, mais ils imitent avec une facilité extrême et mettent beaucoup de fini dans leurs ouvrages. Comme à Minas, il est fort commun qu’un ouvrier ait à la fois plu sieurs métiers. J’ai vu le même homme raccommoder les montres, faire de la bougie, des fusils, des crayons, etc. (2). Goyaz n’offre absolument aucune ressource pour la so ciété ; chacun y vit dans son intérieur et ne communique, pour ainsi dire, avec personne. Nulle part peut-être il n’y a aussi peu de gens mariés que dans cette ville (1849). Jusqu’au dernier ouvrier, il (1) Da Silva e Sousa dit que, en 1832, il y avait, à Goyaz, 24 bouti ques de marchandises sèches et 100 cabarets. Mattos arrivait à peine dans cette ville quand il a écrit (Itin., 1, 136) qu’il y voyait peu de ca barets et peu de boutiques ; il aura certainement reconnu plus tard qu’il en existait un nombre bien suffisant pour une population qu’il ne fait monter qu’à 4,000 Ames. Sur une population de 42,584 individus, la ville d’Orléans n’a, en 1847, que 104 cabarets : la cité de Goyaz est, par con séquent, sous ce rapport, dix fois mieux partagée. Je m’abstiendrai de faire une comparaison semblable pour l’instruction publique. (2) Je ne suis point ici d’accord avec M. Pohl, qui parle des ouvriers de Goyaz avec un mépris qu’ils ne méritent certainement pas. Je n'ai pas remarqué non plus que les marchandises qu’on vend dans cette ville fussent plus mauvaises que dans tout le reste du Brésil : comme partout, il y en avait sans doute de mauvaises et de bonnes.