DU RIO DE S. FRANCISCO. 73 en forme le fondement (1). Cependant on peut ici se pro curer quelques douceurs que l’on ne trouverait pas dans les fazendas; je citerai, en particulier, d’excellent pain que l’on fait avec de la farine de froment qui vient de Santa Luzia, de Meiaponte et de Cavalcante, village plus septen trional que Villa Boa, mais qui est probablement plus élevé et dont les environs sont, dit-on, très-favorables à la cul ture du blé. Les emplois publics occupent, autant du moins que l’on s’occupe dans ce pays, une bonne partie des habitants de Goyaz. D’autres sont des marchands, quelques-uns vivent du produit de leurs terres; un petit nombre de personnes, comme je l’ai dit dans le Tableau général de la province, emploient encore leurs nègres à chercher isolément un peu d’or dans le Rio Vermelho. Il existe à Villa Boa (1819) un assez grand nombre de boutiques fort bien garnies où, comme dans toutes celles (1) Mon Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro et de Minas Geraes a fait connaître avec détail l’alimentation principalement végé tale des habitants de la partie sud du Brésil tropical. Un touriste qui a parcouru la province des Mines du midi au nord dit que les Brésiliens mangent de la viande salée ordinairement fétide (Suzan., Souv., 266). Je présume qu’il aura voulu parler de la viande sèche (carne seca) que Rio Grande do Sul expédie sur le littoral du Brésil et qu’on lui aura ser vie dans quelque venda de la province de Rio de Janeiro. 11 n’est pas à ma connaissance que Spix et Martius, Pohl et Gardner se soient plaints qu’on leur ait fait manger de la viande fétide, et je ne me rappelle pas qu’à Minas et à Goyaz personne m’eu ait présenté de semblable. « Les voyageurs, dit M. Sigaud, qui parcourent le pays en s’arrêtant... dans les vendas ne tardent pas à voir que tout y manque ; mais ils revien nent de leur premier jugement lorsqu’ils ont reçu l'hospitalité dans les fazendas Mawe, Spix et Martius, Aug. de S. H., Koster peuvent attes ter la vérité de ce que je dis ici (Du climat, 93). »