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à droite et à gauche, de petites montagnes. Celles-ci sont des contre-forts des Montes Claros, dont je parlerai bien tôt, comme ces derniers sont eux-mêmes des contre-forts des Montes Pyreneos (1); ou , pour mieux dire , dans ces hauteurs plus ou moins remarquables, on ne doit voir que des portions du grand diviseur des eaux du nord et du sud, la Serra do Corumbâ et do Tocantins. A l’exception d’une maisonnette qui me parut déserte, je ne vis, dans toute ma journée, aucune habitation, je ne rencontrai aucun voyageur, je n’aperçus aucune trace de culture, ni même une seule bête à cornes. Le pays offre tou jours la même alternative de campos, à peu près unique ment couverts d’herbes, et d’autres campos où, au milieu des Graminées, s’élèvent des arbres rabougris et tortueux (taboleiros cobertos, taboleiros descobertos). Depuis long temps je ne voyais plus le capim frecha, cette Graminée qui caractérise les gras pâturages du midi de la province de Minas; cependant ceux du canton que je parcourais alors sont aussi très-bons, et, malgré la sécheresse qu’il faisait depuis si longtemps , l’herbe y conservait une assez belle verdure. Les fleurs étaient toujours aussi rares ; cependant j’en trouvai un assez grand nombre dans une queimada, nom que l’on donne, comme je l’ai dit ailleurs (2), aux pâ turages récemment incendiés. A peine l’herbe d’un campo naturel a-t-elle été brûlée, qu’au milieu des cendres noires dont la terre est couverte il paraît çà et là des plantes naines, souvent velues, dont les feuilles sont sessiles et mal développées, et qui bientôt (1) Pont, Ileise, 1, 285. i‘2) Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro, etc., 1, 2*7.