DU RIO DE S. FRANCISCO. 201 Marchant avec toute ma caravane, je fus obligé de met tre six jours à faire les 22 legoas et demie qu’il faut compter de Bom Fim aux Caldas Novas. Grâce aux voyages que le gouverneur avait faits plusieurs fois à ces eaux, je trouvai le chemin superbe et très-large. Le pays, presque désert (1819), est quelquefois plat ou ondulé, plus souvent mon- tueux et s’élève graduellement. Tantôt on fait plusieurs legoas sans voir autre chose que des campos parsemés d’ar bres rabougris ; tantôt la campagne présente une alterna tive de bois et de campos qui, dans le voisinage des Cal das, sont souvent couverts uniquement de Graminées et de sous-arbrisseaux. Dans des espaces considérables, je re trouvai ce beau Vellosia que j’avais déjà observé entre Ar- rependidos et le village de Santa Luzia, et qui caractérise les lieux élevés (1). Comme ailleurs, la sécheresse était ex cessive : point de fleurs, point d’oiseaux, point d’insectes, si ce n’est les espèces malfaisantes qui venaient nous assail lir par myriades; aucune trace de culture, point de voya geurs dans le chemin, une monotonie sans égale, une soli tude profonde; rien qui pût me distraire un instant de mon ennui. La première maison que nous vîmes en sortant de Bom Fim en est éloignée de 5 legoas; elle porte le nom de Sitio De Bom Fim au Sitio do Pari 3 legoas. — Sitio de Joaquim Dias. ... 3 — Sitio de Gregorio Nunes. . . 4 1/2 — Sitio de Francisco Alves. . . 3 — Sapesal.. 4 — Caldas Novas 5 (1) Voyez le chapitre xvm (vol II, 23). 22 1/2 legoas.