DU RIO DE S. FRANCISCO. 199 et des douze pairs de France, qui est encore fort goûté des Brésiliens de l’intérieur. Si, pour voir la fête de Bom Fim, il n’avait fallu rester qu’un jour dans ce village, j’aurais peut-être fait ce sacri fice; mais je ne pus me résigner à perdre un temps plus considérable. Je crois, au reste, qu’on ne fut pas fort affligé de mon départ ; je soupçonnai certaine personne de crain dre que je ne fusse un peu surpris de quelques inconve nances qu’on n’était pas fâché de se permettre et dont on avait le sentiment, ce qui était déjà beaucoup. Le soir du jour de mon arrivée à Bom Fim, j’allai ren dre visite au commandant du village; j’entendis, chez lui, les musiciens qui devaient jouer dans l’opéra que l’on se proposait de représenter, et cette fois encore j’admirai le goût naturel des Brésiliens pour la musique.