ravanes qui se rendaient à S. Paul ou qui venaient de cette ville, et ils forcèrent les Portugais d’abandonner plusieurs établissements formés par ceux-ci dans la partie septen trionale de la province du même nom. Les hostilités du raient encore en 4780, lorsqu’un simple soldat appelé I.üiz , qui avait déjà fait partie de plusieurs expéditions contre les Indiens, entreprit, sous la protection du capi taine général, Lüiz da Cunha Menezes, de réduire les Coyapôs qui passaient pour indomptables. Accompagné seulement de cinquante Portugais et de trois Indiens, il se mit en marche, le 15 février 1780, et s’enfonça dans les dé serts des Coyapôs. Pendant plusieurs mois, ces hardis aven turiers ne vécurent que de leur chasse et de miel sauvage; ils allaient, avec des signes d’amitié, au-devant de tous les Coyapôs qu’ils rencontraient, s’entretenaient avec eux à l’aide des trois interprètes, ne leur témoignaient que de la bienveillance, leur faisaient des présents et finirent par dé cider un certain nombre d’entre eux à les accompagner jusqu’à Villa Boa, pour faire connaissance avec le grand capitaine, nom que les Indiens donnent au chef qui com mande à tous les autres (4). Une troupe d’environ qua- (1) Lorsque j’étais à Rio de Janeiro, au retour de mon voyage à Minas, j’allai, avec Firmiano, à Copoeabana, à quelque distance de la ville. Nous montâmes sur une colline : le ciel était d’un bleu d’azur admirable; devant nous, nous découvrions la haute mer; derrière nous s’élevaient de majestueuses forêts ; de tous côtés, les mouvements de terrain les plus pittoresques. Je n’avais jamais rien vu de plus beau ; l’Indien expri mait son admiration par une joie enfantine. Plein d’enthousiasme, je pro fitai de ce moment pour lui parler de Dieu. Le lendemain, je lui deman dai s’il se rappelait ce que je lui avais dit à Copoeabana. Il se mit alors à faire l’énumération de ce que le Créateur a fait pour les hommes, et la termina par cette exclamation : O, he um capilào muito grande ! II. 7