PRÉFACE. J’avais trop présumé de mes forces : quand je re vins du Brésil, elles étaient épuisées, et bientôt je fus obligé d’interrompre mes travaux. Quinze années envivfen que je leur aurais consacrées m’ont été enlevées, à trois différentes reprises, par des souffrances cruelles, et, par conséquent, il ne faut pas être surpris que j’aie mis de si longs inter valles entre mes diverses publications. Lorsque j’ai commencé à me rétablir de la longue maladie à laquelle je viens d’échapper encore, je me suis mis à rédiger la relation de mon voyage à Goyaz. J’écartais l’idée du présent, si douloureux pour moij^n me transportant en imagination sous le beau ciel du Brésil, et à une époque où, avide de sa voir, je parcourais les déserts de cette vaste contrée, à peu près aussi peu soucieux de l’avenir que les Indiens eux-mêmes.