Volltext Seite (XML)
78 VOYAGE AUX SOURCES s’adonnent en grand à l’extraction de l’or ne font que sur veiller leurs esclaves, ils ne travaillent point, ils ont plus de loisir pour penser et pour discourir, leur éducation a été plus soignée, et ils peuvent soigner davantage celle de leurs enfants (1817). Les agriculteurs du canton de Rio Grande et, en géné ral , de la comarca de S. Joào ont cependant sur les mi neurs un grand avantage, celui de n’être pas entourés d’un nombre aussi considérable d’esclaves. J’ai dit ailleurs (1) que, terme moyen, les blancs, dans cette comarca, étaient aux hommes decouleur de race pure ou mélangée comme un est à trois : sur la paroisse de Juruoca, en particulier, dans ses alentours, et probablement toutle canton de Rio Grande, les mulâtres sont peu nombreux, et, pour trois hommes li bres, on ne compte qu’un esclave. Dans les pays où l’on élève des bestiaux, les esclaves sont en effet beaucoup moins nécessaires que dans ceux où l’on cherche de l’or et où l’on cultive la canne à sucre. Il faut peu de bras pour soigner des troupeaux, et moins il y a d’esclaves, moins les hommes libres rougissent de travailler. Une grande partie des tou- cheurs de bœufs et de cochons, qui vont de la comarca de S. Joâo à Rio de Janeiro, sont des blancs. L’un des enfants d’un fazendeiro devient le conducteur de la caravane, un autre se charge du soin des troupeaux, et un autre des plantations. D’après ceci, il est évident que, dans cette partie de la province des Mines, plus que dans celle où l’on tire l’or de la terre, l’esclavage doit aller en diminuant, à mesure que la population augmentera. Les femmes du canton de Rio Grande et, en général, de (1 ï Voyage dans le district des Diamants, etc., I, 238.