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pour les traire. Chaque veau reconnaît sa mère et s’approche pour la teter. On le lie à la jambe droite de la vache , la tête tournée vers les mamelles; on tire le lait de trois de ces dernières et on laisse la quatrième pour le veau. Le soir, on réunit encore les vaches et leurs veaux, mais alors on laisse ceux-ci teter à leur aise ; ensuite on enferme les veaux, comme je l’ai dit, et l’on reconduit les vaches au pâturage. Quand le propriétaire ne met point les veaux dans un pâturage fermé, ils n’attendent pas ordinairement qu’on aille les chercher; d’eux-mêmes ils se rendent à la fazenda , tous les jours à la même heure. C’est un plaisir de voir, chaque soir, ces jeunes animaux accourir, en bon dissant , pour revoir leur mère et prendre leur nourriture accoutumée. En général, dans les Mines, on ne met le feu aux cam- pos qu’au temps de la sécheresse; mais dans le canton de Rio Grande , en particulier, les propriétaires des grandes /'azendas ont coutume de diviser en quatre portions les pâ turages destinés aux vaches à lait, et, tous les trois mois, on met le feu à l’une des portions, pour procurer à ces animaux une herbe fraîche. A cet effet, un homme, à pied ou à cheval, parcourt le pâturage qu’on veut brûler, traî nant derrière lui un long bambou enflammé, et ayant tou jours soin d’avancer dans le même sens que le vent. Le pâturage est bientôt consumé, et, peu de temps après, il succède , à des herbes desséchées , un gazon fin , du plus beau vert, qui ressemble un peu au froment, quand il commence à sortir de terre. Dans les environs de .Juruoca, village situé à peu près à 22 lieues de S. Joâo, vers la source du Rio Grande, un propriétaire me disait que, d’après la division qu’on fait