Preto, dans une espèce de petite plaine qui se trouve entre la rivière et les montagnes. Il se compose presque unique ment d’une rue fort large, parallèle à la rivière et formée par une cinquantaine de maisons. Celles-ci sont basses, étroites, écartées les unes des autres, et ont toutes un petit jardin où les Bananiers et les Orangers sont entassés sans ordre. Parmi les maisons de Rio Prelo on compte plusieurs vendus et quelques boutiques. Ce hameau possède une église qui est une succursale; en 1819, il faisait partie de la paroisse de Barbacena, ville dont il est éloigné de plus de 20 lieues, et alors aucun prêtre ne desservait son église; mais lorsque, en 1822, je repassai par ce même lieu, il avait un chapelain (capellào) (1) ; sa succursale n’appartenait plus à Barbacena, on l’avait réunie à une autre paroisse dont le village, plus voisin , d’Ibitipoca est le chef-lieu. Pour ce qui regarde le civil, le Rio Preto dépend (1822) du termo (2) de Barbacena et de la comarca de S. Joâo d’el Rei ou Rio das Mortes , comme aussi toute la contrée que je parcourus jusqu’au Rio Grande. Les commencements du hameau de Rio Preto ne datent que d’un petit nombre d’années , et son histoire est celle de la plupart des villages de la province de Minas Geraes. Ses premiers habitants furent attirés par l’or que l’on reti rait autrefois, assez abondamment, du lit de la rivière, et l’on voit encore aujourd’hui, sur le bord de celle-ci, quel ques tas de cailloux, résidus des lavages; mais l’or s’est (1) Sur la hiérarchie ecclésiastique dans la province de Minas, on peut consulter mon Voyage dans la province de Rio de Janeiro, etc., I, 167. (2) Les termos sont les divisions des comarcas, comme celles-ci les divisions des provinces. I. 4