DU RIO DE S. FRANCISCO. 261 trouvai mes effets. Lorsque j’arrivai au village, José Ma- rianno se hâta de me prévenir que cette maison était rem plie de chiques (bichos do pé)‘, je n’y restai qu’un instant, et j’eus les pieds couverts de ces insectes. Moi et mes gens nous prîmes le parti de nous établir dehors; pendant que nous travaillions, tous les habitants nous entourèrent, et je les trouvai beaucoup plus grossiers encore que ceux d’Araxà (1). Pour la première fois, depuis Rio de Janeiro, je passai la nuit à la belle étoile, et il est à remarquer que ce fut dans un village. On a vu que je m’étais éloigné de la grande route de Rio de Janeiro à Goyaz, pour aller voir la source du S. Fran cisco. J’étais rentré dans cette route avant même d’arriver à Patrocinio, et pourtant, dans un espace de5 legoas, entre ce village et la Fazenda do Arruda, je ne rencontrai qu’une seule personne et je ne vis aucune habitation. Partout l’herbe était presque aussi desséchée que celle du Sertâo de Bom Fim et Contendas, dans les mois d’août et de septembre (2); cependant je vis un grand nombre d’individus du Vochysia n° 502 dont les grappes verticales et extrêmement nombreuses avaient souvent plus de 2 pieds de longueur. Pendant cette journée, Laruotte m’avait paru triste, mais je l’avais inutilement questionné pour en savoir la cause. Quand nous fûmes arrivés à la Fazenda do Arruda (nom d’homme) (5), où je fis halte, José Marianno lui visita les (1) Voyez ce que j’ai dit plus haut, page 245, sur les habitants d’Araxa. (2) Voyez mon Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro, etc., 11. (3) C’est sans doute cette fazenda qui a été désignée par Pohl sous le nom impropre de Fazenda d'Arrudo Velho.