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Capim gordura. Elle n’est point indigène dans ce pays (1) ; les habitants disent quelle vient des colonies espagnoles et quelle a d’abord été cultivée comme fourrage. Aux envi rons de Paracatû , plus au nord et probablement en beau coup d’autres endroits , elle n’envahit les terres que lors qu’on ne les laisse point reposer assez, ou lorsque le feu y prend par accident, ce qui malheureusement n’est pas rare. Dans le canton de Tapera, à peu près à 10 legoas de Para- catù , le Capim gordura s’élève quelquefois, m’a-t-on as suré, à la hauteur d’un homme; ses tiges faibles, couchées les unes sur les autres, forment des lits épais, et, lorsqu’on y met le feu, elles fournissent, comme lescapoeiras, assez de cendres pour fumer la terre , que l’on peut ensemencer ensuite. Je n’ai pas besoin de dire que , dans ce cas , la Graminée dont il s’agit, ordinairement si nuisible à l’agri culture, ne présente plus aucun inconvénient. Il est assez remarquable que, tandis que le Capim gor dura, malheureusement si commun à l’est de la Serra do Espinhaço, ne dépasse pas beaucoup le versant occidental de cette chaîne , il se soit, au contraire, répandu à l’orient de l’autre chaîne qui limite le bassin du S. Francisco, et qu’il ne se trouve plus à l’occident de la partie méridionale de cette dernière. Ici il est bon de se rappeler que, à l’est de la Serra do Espinhaço, s’étendent de vastes forêts, et que, à l’ouest, plus loin même que la Serra do S. Francisco e da Paranahyba, il n’existe que des campos. Ainsi le Capim (1) Voyez ce que j’ai dit, dans mon Voyage au district des Dia mants, etc., I, 220, sur les diverses opinions qu’on a, en d’autres en droits , relativement à la patrie de cette plante M. Gardner assure, ainsi que moi (Travels, 477), que les agriculteurs brésiliens ne la considè rent point comme indigène, et tout ce qu’il ajoute tend à le confirmer.