composée d'hommes de couleur. A la vérité, sur la route de S. Paul à Goyaz, je traversai des aldeas d’indiens métis dépendants du territoire d’Araxâ ; mais la plus grande par tie des habitants de ce julgado sont des blancs. Arrivé près de Paracatû, je trouvai enfin un propriétaire dont la mai son était mieux soignée que tant d’autres et avec lequel je pus causer : ce qui est assez remarquable, cet homme était un mulâtre. A Paracatû même, on exploite encore quelques minières. D’ailleurs, dans la partie de la comarca que j’ai parcourue entre la Serra da Canastra et la frontière de Goyaz, tout le monde se livre à la culture des terres et surtout à l’éduca tion des bestiaux. Les habitants du territoire qui s’étend de ]a province de Goyaz à celle de S. Paul, c’est-à-dire entre le Paranahyba et le Rio Grande, sont aussi des agricul teurs. Depuis Araxà jusqu’au Paranahyba, dans un espace de 32 legoas, les terres de moyenne qualité rendent en maïs 200 pour 1, et ont, par conséquent, une grande fertilité. Les environs mêmes de Paracatû sont propres à tous les genres de culture. Enfin entre Goyaz et S. Paul, sur la route qui mène à cette dernière province, on trouve des ter rains d’un très-bon rapport. Ceci doit suffire pour faire voir combien cette contrée, aujourd’hui si déserte, pourrait nourrir d’habitants, et combien elle a été favorisée par la nature. Au nord du Paranahyba, on commence à planter du ma nioc, ce qui tend à prouver que le pays est déjà plus chaud et moins élevé; car cette plante , commune dans la partie du Sertào que j’avais parcourue en 1817, ne se voit point dans les contrées hautes et tempérées. Le même végétal se