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21 f VOYAGE AUX SOURCES Au delà de ce point, aucun auteur ne me donne de rensei gnements certains, et, comme je ne suis monté sur le som met de la chaîne qu’à 5 lieues et demie du passage du Para- nahyba, c’est-à-dire à une distance qui ne peut guère être moins de 1 degré de la Serra d’Abaité (1), je ne saurais rien dire de cet intervalle (2). Parvenu au sommet de la chaîne, je me trouvai sur un vaste plateau appelé encore Cliapadào (grand plateau) (5), et qui, si je dois croire ce cela, que la Serra do S. Francisco e da Paranahyba ne s’étend point, au nord, plus loin que l’Abaité ; mais il ne saurait en être ainsi, et ce qu’Eschwege lui-même dit ailleurs prouve que telle n’a point été sa pensée : la direction qu’il attribue à la chaîne au delà de la Serra d’Abaité est sans doute celle de quelque contre-fort oriental. D’après le même écrivain, on appliquerait le nom de Mata da Corda à la chaîne partielle formée par les cinq Serras : mais Cazal dit expressément (Corog., 1,382) que ce nom est celui d’un bois qui s’élève entre les deux Abaité, et le nom de Mata (bois) rend cette opinion plus que plausible. (1) Voyez la carte générale de MM. Spix et Martius. (2) La carte générale de MM. Spix et Martius indique, sous le nom de Serra dos Cristaes , une portion de la Serra do S. Francisco e da Para nahyba plus méridionale que Paracatû, et un passage de Cazal (Corog., I, 382) tendrait réellement à faire croire que telle est la position de la Serra dos Cristaes ; mais, s’il n’existe pas deux montagnes de ce nom, il y a certainement ici une erreur. Ou me parla, dans le pays, d'une Serra dos Cristaes que je ne visitai point, parce que je savais qu’elle avait été parcourue par le docteur Pohl : or, par la relation fort intéressante du voyage qu’y fit ce savant (Reise, 263), on peut voir que la Serra dos Cristaes, où il a été, se trouve située à l’ouest, hors de la Serra do S. Francisco e da Paranahyba; que, pour y arriver, Pohl fut obligé de passer le Rio de S. Marcos et d’entrer dans la province de Goyaz ; que, arrivé à la Serra dos Cristaes, il n’était qu’à peu de distance de S. Luzia de Goyaz , et qu’eufin cette montagne ne peut être qu’un contre-fort ou une portion d’un contre-fort du diviseur des eaux du Paranahyba et du Tocantins. Ce que je dis ici est, au reste, confirmé par Mattos (7t., 11,185). (3) On a vu que le plateau qui termine la Serra da Canastra porte aussi le nom de chapadào. Ce mot est eu quelque sorte générique et dé signe tout grand plateau.