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villes, mais de leurs moindres bourgades. « Les voyages, a dit Chateaubriand, sont une des sources de l’histoire (1). » Aujourd’hui nous puisons des documents précieux pour celle de Rio de Janeiro dans les récits naïfs du véridique Lery, qui, le pre mier parmi les hommes un peu instruits de notre nation, a visité la côte du Brésil : aucun Français, avant moi, n’avait parcouru Minas Geraes, Goyaz, S. Paul, etc. ; si quelques exemplaires de mes relations échappent au temps et à l’oubli, un jour on y trou vera aussi sur ces vastes provinces, devenues peut- être des empires, des renseignements qui peut-être ne seront pas sans intérêt. On s’étonnera d’appren dre que, là où seront alors des villes riches et peu plées, il n’y eut d’abord qu’une ou deux maison nettes presque semblables à la hutte du sauvage; qu’où l’air retentira du bruit des marteaux et des machines les plus compliquées on entendait à peine le coassement de quelques batraciens et le chant des oiseaux; qu’avant les nombreuses plantations de maïs, de manioc, de cannes à sucre et d’arbres frui tiers qui couvriront la terre, elle offrait une végéta tion brillante, mais inutile; à la vue des campagnes sillonnées par des chemins de fer, peut-être même (1) Préface du Voyage en Amérique.