PRÉFACE. ’j Je publie aujourd’hui ce travail, encouragé par les suffrages des voyageurs de toutes les nations, en couragé surtout par les Brésiliens, meilleurs juges de ce qui les regarde que les Européens, surpris trop souvent, il faut le dire, de ne pas trouver, dans un pays qui commence, les ressources sans nombre que leur offre leur patrie. En redoublant, s’il est possi ble , de soin et d’attention pour être toujours exact jusque dans les moindres détails, j’ai tâché de prou ver que je n’étais pas indigne de l’indulgence que l’on m’a témoignée. Lorsque je commençai mon voyage à Goyaz, je jouissais d’un grand avantage, celui de trouver, dans mes souvenirs, des objets de comparaison autres que ceux qu’auraient pu me fournir l’Allemagne et la France, pays portés au plus haut degré de splendeur par les efforts d’une longue suite de générations. J’a vais non-seulement parcouru le littoral du Brésil, mais encore j’avais passé quinze mois dans la partie la plus civilisée de la province de Minas Geraes, ac cueilli avec tant de bienveillance, que je notais iden tifié avec les intérêts de ses habitants. Je me trou vais presque dans la position où aurait été un Mi- neiro qui, après avoir étudié son pays, aurait voulu connaître aussi les autres parties du Brésil. La pro-