Volltext Seite (XML)
Une venue d’eau importante est liée à la faille 'du km. 1,800. La galerie d’avancement ren contra des suintements abondants entre les km. 1,880 et 1,890; ils diminuèrent considérablement en été, mais l’eau réapparut en grande quantité lors des abattages vers le km. 1,845, c’est-à-dire lors que l’on fut au-dessous de la faille. J’ai entendu estimer le débit de cette source en été, à environ 14 litres à la minute mais il parait avoir augmenté avec l’avancement des travaux. Une source très faible sourdait du Cénomanien marneux au km. 1,545, et au km. 1,366 une autre source tout aussi faible jaillissait de la couronne du tunnel à travers une fente du calcaire cristallin. Les venues d’eau du Tertiaire suivent les couches perméables plutôt que les failles; nous voyons d’abondants suintements dans les puits n.° 3 et 4 qui n’ont qu’une profondeur de 32 et 50 mètres, tandis que le puits n.° 5 est complètement à sec, malgré ses 70 mètres de profondeur à tra vers le Crétacique. Des niveaux aquifères très faibles se sont montrés entre le basalte semi-compact et les cal caires marneux mélangés aux tufs basaltiques (km. 1,058) et dans la couche de sable surmontant cette dernière assise (km. 1,025). La partie inférieure des couches d’Almada était pourtant très sè che en comparaison des couches 6 à 11. C’est dans ce complexe, vers le km. 0,690 qu’est apparu la plus grande quantité d’eau, éva luée à 45 litres à la minute en septembre 1887*. Le complexe surmontant les calcaires marneux des couches 12 à 14 a fourni de l’eau à la couronne entre les km. 0,492 et 0,460, et aussi à la base de la lentille de sable dont il a déjà été question, toutefois ces venues sont bien inférieures à celles du km. 0,690, car la totalité de l’eau sourdant dans le Tertiaire de la galerie aurait été de 75 litres à la minute au mois d’août de 1888. J’ai encore à mentionner les suintements abondants qui ont eu lieu à la base des lits de sable sur toute la tranchée destinée à la plateforme de la gare. Je ferai remarquer que c’est dans les mêmes conditions géologiques que des eaux ascendan tes ont été rencontrées à Praça da Figueira et au bord du Tage. On trouvera au chapitre IV la coupe du sondage effectué dans cette première localité; elle peut être résumée comme suit: C. 1 et 2. Remblais et alluvions (?) -19"’,50 C. 3. Argile et sable 35 m ,65 C. 4-8. Argile et marno-calcaires, très peu de sable 29"’, 40 C. 9-16. Argile avec lits de lignite 16"’,45 En comparant les échantillons du forage avec ceux du tunnel, il est facile de reconnaître que les couches 9 à 16 sont inférieures aux calcaire tertiaires (C. 12 à 14) du tunnel. Ces derniers se trouvent certainement dans les couches 4 à 8, qui abondent en marno-cal caires, mais il n’est pas possible de fixer leur place. Quant à la couche 3, sa richesse en sable montre qu elle est incontestablement supérieure aux calcaires. Les deux venues d’eau se trouvaient aux profondeurs de 56"’,95 et de 87 mètres; donc au- dessus et au-dessous du groupe calcaire, comme c’est le cas dans le tunnel. Dans ce sondage, l’eau était en quantité trop faible pour être utilisée; elle s’est montrée en quantité plus forte dans les sondages pour l’établissement du port de Lisbonne, depuis l’arsenal de 1 Ces chiffres m’ont été communiqués par MM. J. Weick et Ch. Bartissol.