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18 Malheureusement les trois affleurements ci-dessus mentionnés sont les seuls visibles sur ce flanc sud 1 ; on ne peut donc pas se servir d’analogies pour faire des déductions à son sujet. Malgré tout ce que cette surface a d’hypothétique, il est intéressant de trouver son intersec tion avec le plan vertical passant par l’axe du tunnel. Une épure fait voir que le palier est coupé à 370 mètres au Sud-Est du chemin du Salitre; la ligne d’intersection a une pente de 0 m ,052 par mè tre. Si l’on admet une épaisseur moyenne de 30 mètres pour le Cénomanien, le tunnel attaquerait la surface inférieure à peu près au-dessous de la rue de S. Felippe-Nery, il serait entièrement dans ces roches entre km. 1,35 et 0,8, et en serait complètement sorti au km. 0,6. Confirmation? —Un des collecteurs de la Commission géologique affirme que lors de la cons truction du marché de S. Bento, on enleva des matériaux appartenant au Crétacique supérieur, mais il ne sait pas s’ils étaient en place ou en déblais, ce dont il serait facile de s’assurer. En admettant que ces matériaux étaient bién en place 2 et à une altitude d’environ 30 mètres, et en reliant ce point aux deux affleurements les plus voisins, c’est-à-dire ceux de Torrinha et de Travessa das Bruxas, on obtient une nouvelle surface, dont le plongement est E. S. E- En admettant comme dans le cas précédent que cette surface est régulière et en reliant les deux points les plus bas, on obtient une ligne dont la projection horizontale traverse celle du tunnel à 72 mètres au N. E. de la rue de Valle de Pereiro, à une altitude d’environ 50 mètres, c’est-à-dire à 16 mètres au-dessus du palier du tunnel. Or, en admettant comme pour le cas précédent une épaisseur moyenne de 30 mètres pour le Cénomanien, on voit que le tunnel est en ce point entièrement dans cette roche, ce qui concorde avec le calcul précédent. Basalte.—Un deuxième point de grande importance est de savoir si la nappe de basalte de vra être percée par le tunnel. Il est encore plus difficile de répondre à cette question qu'à la première. La nappe de basalte a un développement considérable au Nord de la colline, comme on peut le voir à Quinta da Pimen- teira et de chaque côté de l’Aqueduc. Elle existait sur tout ce flanc, mais a été en partie enlevée par l’érosion. Un petit affleurement entre le réservoir «do Pombal» et la Penitenciaria, relie les affleure ments de Campolide à ceux de la Quinta de José Eugenio, au Valle de Pereiro. Ces derniers sont puissants et s’étendent jusque près de Torrinha où ils sont cachés par le Tertiaire. Ils sont donc à une faible distance du passage du tunnel. Le seul fait qui puisse faire espérer de ne pas rencontrer cette formation, est son épaisseur faible ou presque nulle entre le cimetière dos Prazeres et Campo-d’Ourique. En terminant, j’insiste sur ce que la colline à traverser présente les conditions les plus défa vorables à la construction d'un profd géologique, à cause du recouvrement du liane S. E. par les ro ches tertiaires. Le seul fait certain est la présence d’une voûte crétacique qui peut être soit entière, soit brisée. Veuillez, Monsieur, agréer, etc. Paul Choffat. 1 Cette phrase peut donner lieu à un malentendu, le flanc méridional de la voûte étant visible à Rocha do Conde d’Obidos, dans le val d’Alcantara, à Belem, etc. Je n’ai pas mentionné ces affleurements dans ce rapport parce qu’ils sont trop éloignés du tunnel pour pouvoir en déduire l’allure des strates traversées par ce dernier. 2 Cette supposition est fausse ; voir le chapitre IV.