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CHAPITRE I ÉTUDES GÉOLOGIQUES ANTÉRIEURES AU PERCEMENT Sommaire.—Premier examen.—Rapport de Juin 1887.—Reconstruction du profil théorique.—Tableau comparatif des définitions employées pour le Crétacique avec celles du rapport et celles de la description des environs de Lis bonne. Vers le milieu d’Avril 1887, ayant reçu la visite d’un de mes anciens condisciples, nous causâmes du tunnel du Rocio dont on commençait à parler dans le public, ce qui me porta à exami ner quels seraient les terrains à traverser. Me basant sur le plan de Lisbonne à l’échelle de 115000, je commençai même à en dresser un profil géologique que j’avais l’intention de déposer à l’Académie des sciences de Lisbonne en en demandant l’ouverture après le percement du tunnel. Ce projet ne put pas être mis à exécution, parce que l’impression d’une nouvelle carte géologique du Portugal ayant été décidée, je partis immédiate ment pour l’Algarve. A mon retour, vers le milieu de juin, ayant appris que M. Bartissol, entrepreneur général de la ligne, avait cherché à me voir, je me rendis à son bureau, où il me dit qu’étant en pourparlers avec une maison importante de Vevey pour l’installation de machines perforatrices, il désirait con naître la constitution géologique des terrains à traverser 1 . Je lui fis séance tenante un tableau des terrains pouvant être rencontrés et un croquis théo rique du tunnel, ce qui prouvait suffisamment que l’installation de machines perforatrices était inutile. M. Bartissol me remit alors le profil orographique du tunnel afin d’y tracer la ligne probable de ren contre entre le tertiaire et le calcaire crétacique. Deux jours plus tard, je lui envoyai le rapport reproduit ci-après 2 , sur quoi il me demanda de relever le profil au fur et à mesure de l’avancement des travaux et de lui en donner de temps en temps les résultats. 1 Le sol de Lisbonne étant presque uniquement formé par les terrains tertiaires, les uns s’étaient imaginé que le Tunnel serait en majeure partie contenu dans ces couches. D’un autre côté, quelques journaux avaient émi l’opinion que le sous-sol de Lisbonne est formé par une masse granitique (voyez entre autres le n.° du 7 avril 1887 du Gommercio de Portugal). Cette opinion, au premier abord fort étrange, s’explique lorsque l’on considère que le granité qui forme la Serra de Cintra a dû être à un certain moment complètement recouvert par des roches sédimentaires mésozoïques, ainsi que le prouvent quelques lambeaux de calcaire métamorphisé se trouvant vers les points les plus élévés de la chaîne. 2 En ce moment, les travaux se limitaient à l’installation des ateliers à Campolide et au fonçage du petit puits n.° 6.