de u Nature, 39 *> mer, qu’elle passoit les jours à considé- » rer le lieu de l’horizon oh le vaisseau yy de son amant infidele avoit disparu à » sa vue ; et c’est dans cette grotte » même où vous êtes , qu’elle se retiroit yy pendant les nuits pour pleurer son dé- » part. A droite , entre ces deux cô- yy teaux , au haut desquels vous voyez yy des ruines confuses , étoit une ville yy florissante , appelée Naxos. Les » femmes qui l’habitoient, touchées des yy malheurs de la fille de Minos , vinrent » chercher à la consoler. Elles tentèrent yy d’abord de la distraire . par leurs con- yy versations •, mais rien ne pouvoit lui » plaire que le npm et le souvenir de yy Thésée. Ces femmes feignirent alors yy des lettres de ce héros, remplies d’a- yy mour et adressées à Ariadne. Elles yy coururent les lui porter , en lui disant : yy Consolez-vous, belle Ariadne , Thé- ?y sée reviendra bientôt ; Thésée pense yy toujours à vous. Ariadne, hors d’elle- yy même, lisoit ces lettres ; et , d’une yy main tremblante , se hâtoit d’y ré- »> pondre. Les Naxiennes emportoient » ses réponses , et lui promettoient de- » les faire parvenir bientôt à Thésée. » C’est ainsi qu’elles trompoient sa dou- yy leur. Mais quand elles s’apperçurent » que la vue de la mer la plongeoit de » plus en plus dans la mélancolie , elle s yy l’anjenerent au milieu de ces grands