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DE IA NaTÜHE.' T< rapporte ; car l’évidence à laquelle nous cherchons à ramener toutes les opérations de notre raison , n’est elle-même qu’un simple sentiment. Je ferai voir d’abord que cette faculté mystérieuse différé essentiellement des sensations physiques et des relations que nous présente la raison , et qu’elle se mêle d’une maniéré constante et inva riable à tout ce que nous faisons ; en sorte qu’elle est, pour ainsi dire , l’ins tinct humain. Quant à îa différence du sentiment aux sensations physiques , il est évident qu’I- phigénie aux autels , nous donne des im pressions d’une nature différente du goût d’un fruit ou du parfum d’une fleur ; et quant à ce qui le distingue de l'esprit , il est cestain que les larmes et le désespoir de Clytemnestre excitent en nous des émotions d’une autre genre que celles d’une satyre, d’une comédie * ou même* si l’ont veut , d’une démonstration de géométrie. Ce n’est pas que la raison n’aboutisse quelquefois au sentiment , quand elle se présente avec l’évidence ; mais elle n’e^t par rapport à lui , que ce que l’œil est par- rapport au corps , c’est-à-dire , une vue- intellectuelle : d’ailleurs, le sentiment me paroît être le résultat des loix de la nature , comme la raison lç résultat des loix politiques,.