de la Nature. i59 ÉTUDE TREIZIEME. Application des Loix de la Nature aux maux de la Société. X ’ai exposé , dans cet Ouvrage , les er reurs de nos opinions , les maux qui en sont résultés, pour les mœurs , et pour le bonheur social ; j’ai réfuté ces opinions et jusqu’aux méthodes de nos sciences ; j’ai recherché quelques loix de la nature r j’en ai fait une application , j’ose dire heureuse , à l’ordre végétal ; mais tout ce grand travail seroit vain , à mon avis , si je ne l’employois à trouver quelques re- medes aux maux de la société. Un Prussien , qui a beaucoup écrit de nos jours, s’est abstenu de rien dire sur l’administration de son pays , parce qu’é- tant passager , dit-il , sur le vaisseau de l’état , ce n’est pas à lui Ji se mêler de sa manœuvre. Cette pensée , comme tant d’autres qu’il a prises dans nos livres , est une phrase de bel-esprit. Elle ressemble à celle de cet homme , qui, voyant le feu prendre dans une maison , s’en fut sans l’éteindre, parce que, disoit il, la maison n’étoit pas à lui. Pour moi, je me crois d’autant plus obligé de parler du vais-