io Etudes ver, n’est pas cligne de la connoltre. C’est avec bien plus de raison que Juvenal a dit c Summum crede nefas vitam præferre pudori j Et propter vitam, vivendi perdere causas. >j Croye." que le plus grand des crimes p est de préférer la vie a l'honnête, et de » perdre, pour l’amour de la vie, la seule » raison que nous ayons de l’aimer. » Je ne parle pas des autres préjugés qui s’opposent à la recherche de la vérité, tels que ceux de l’ambition qui portent cha cun d«.t nous à se distinguer ; ce qui ne peur guere se faire que de deux façons , ou en renversant les maximes les plus vraies et les mieux établies, pour y substituer les nôtres, ou en cherchant à plaire à tous les partis, en réunissant les opinions les plus contradictoires ; ce qui , dans les deux Cas, multiplie les branches de l’erreur à l’infini. La vérité éprouve encore une mul titude d’autres obstacles de la part des tommes puissans, à qui l’erreur est profi table. Je ne m’arrêterai qu’à ceux qui tien nent à la foiblesse de notre i*aison , et j’exa minerai leur influence sur nos connoissan- ces naturelles. Il est aisé d’appercevoir que la plupart des loix que nous avons données à la na ture , ont été tirées tantôt de notre foi blesse, et tantôt de notre orgueil. J’en prendrai quelques-unes au hasard parmi celles que nous regardons comme les plus certaines. Par exemple, nous avons jugé