MAISON A FIGEAC TREIZIÈME SIÈCLE. Un rapide coup d’œil jeté sur les trois gravures qui accompagnent le texte de cette notice suffira pour en justifier la brièveté. L’on n’y trouvera, en effet, ni plan, ni coupes longitudinales ou transversales : la description y suppléera. Mais la première de ces planches qui comprend l’élévation d’une seule façade dans son entier développement, et les deux autres qui présentent des divisions plus ou moins importantes et surtout des détails remarquables par la finesse exquise de leur exécution, expliqueront mieux cet édifice que tout ce que nous pourrions dire. L’aspect général du seul de ses côtés qui offre de l’intérêt, la belle et noble ordonnance de sa face principale, l’ampleur de tout ce corps de logis si bien entendu dans toutes ses dimensions et parfaitement isolé dans son pourtour, diverses parties de ses ornements comme moulures ou profils, retom bées, chapiteaux, tailloirs, feuilles, fleurs, et autres fantaisies gracieuses, en font un modèle accompli, un type à imiter. Il fallait certes que cette modeste maison eut intrinsèquement une grande valeur à nos yeux, pour qu’en si peu d’espace de son périmètre elle ait pu donner tant à prendre au crayon de l’artiste. Nous ne connaissons point d’ogives mieux ouvertes et d’une ornementation plus con venablement accentuée que celles de son premier et unique étage : leur forme, leur proportion, tout ce qui se trouve compris dans leur large et riche cadre appelle vivement l’attention. La hauteur où elles sont aperçues sur un soubas sement percé depuis le sol de quatre arcs aigus, obstrués à cette heure d’une épaisse maçonnerie, ne dérobe absolument rien de leur délicatesse aux regards; et le recoin où elles semblent comme cachées à l’écart n’en fait que mieux res sortir la grâce à l’œil surpris et satisfait. Ici, qu’on le remarque bien avec nous, nous rencontrons pour la première fois un de ces accidents heureux de taille de la pierre que nous devons signaler avec beaucoup de soin. Toute facile que pouvait être l’innovatiou- qui nous a frappés, elle n’en prouve pas moins et la sagacité de celui qui la tenta, et le bon goût des habitants qui l’adoptèrent. Il s’agit de montants de fenêtres et de cia-