ji4 TABLEAUX l’an 1769 , dédiées à la jeunejje de Zurich , avec une jolie eftampe qui repréfence l’anecdote que nous venons de rapporter. On croit communément que la Religion proteftante eft propre à un Gouvernement républicain , & la Reli gion catholique , à la Monarchie. M. de Lolme, Avocat & Citoyen de Genève, qui a écrit un Traité de la (98) Conflitution de l'Angleterre , penche pour cette opinion. Il y avance que la Religion catholique avoit été prof- crite en Angleterre, non parce qù elle tendait ày établir les croyances indifférentes à l'Etat, de la tranjubjlan- tiation & du purgatoire , mais parce qu elle y avoit tou jours compté la puff'ance illimitée du Souverain parmi fes principaux dogmes. Mais il paroît que l’Auteur ne fe rappelloit pas les caufes primitives de la liberté de la nation angloife ; il devoit pourtant fe fouvenir que l’énorme pouvoir ? fur-tout des premiers Rois Normands, êc des Plantagenets , avoit fait naître l’union entre la nobleffe & le peuple , & que ce fut en Juin 121 y que les «Barons avoient obligé leur Roi Jean de ligner la Charte des libertés & la Charte des forêts , & cela , dans un fiecle ou affurément la Religion catholique étoit en pleine vigueur, Ces deux Chartes li célébrés ont fervi de fondement aux libertés de la nation angloife. M. Lolme convient lui même (99) que la forme du Gouvernement anglois eft l’effet du concours fortuit de plulîeurs circonf- (ÿ8) Ou état du Gouvernement anglois comparé avec la forme répu blicaine, 8c avec les autres Monarchies de l’Europe, p. 43 , 44- Amfler* dam, 1778, in-8. (99) Ibidem , p, 308. tances