de l’éditeur français. 5 nombre de citations dont ce dernier aime à couvrir ses marges, on ne lit pas une seule fois le nom de M. de Gandavo. Je puis donc présenter cet ouvrage comme un des livres sur l’Amérique les moins con nus et les plus dignes de l’être. Je crois nécessaire de rappeler en peu de mots les principaux événements qui se sont passés au Brésil jusqu’à la publication de cette histoire , afin de rendre certains passages plus intelligibles. Quelque temps après que cette contrée eut été reconnue par Perdralvarez Cabrai, le roi dom Emmanuel envoya Gonsalo Coella avec trois caravelles pour l'explorer de nouveau ; quelques auteurs ont prétendu qu’Amé- ric Vespuce l’avait déjà découverte auparavant, et qu’il fut mis à la tête de cette seconde expédition ; mais le silence de M. de Gandavo est un argument de plus en faveur de ceux qui regardent cette version comme une fable. Plusieurs fois dans les années suivantes , cette côte fut parcourue par les navigateurs portugais qui se reu- daient aux Indes, entre autres par Alfon/.o d’Albu- querque en 1503 , et trois ans plus tard par Tristan d’Acunha. En 1508, le roi d'Espagne, jaloux de conserver la possession exclusive de l’Amérique, expédia pour ce pays Yicente Yanez Penzon et Juan Diaz de Solis : ce dernier y fit un second voyage en 1510. Ce fut dans cette deuxième expédition qu’il décou vrit le Rio de la Plata , que son étendue fit nommer mardulce, ou mer d’eau douce. Le Brésil fut ensuite visité par Magellan et par Sé-