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27 La proximité et le beau site de cet endroit y attirent presque journellement les promeneurs d’Alexisbad. Le moulin, — on le voit, on l’en tend: mais le couvent, fondé dans le 8 me siècle, et qui lui a donné le nom, n’existe plus depuis l’anneé 1525, époque où il fut détruit; à peine reconnaît-on encore, dans un enfoncement du vallon, quelques faibles vestiges, de ce qui ja dis a été grand, beau, plein de mouvement et de vie. C’est ainsi que souvent l’objet princi pal, oublié depuis longtems, a disparu, pour ne laisser que son nom à un objet accessoire, qui lui a succédé, sans le remplacer. Les moines de l’ordre des minorités avaient jadis rendu ce couvent très-fameux; c’était le sanctuaire de leur fervente piété. Ont-ils, dans les teins de leur célébrité, et dans le cours de leur vie contemplative et spirituelle, songé à l’instabilité des choses humaines, au point d’ad mettre la possibilité que là, où autrefois l’écho de ces montagnes répétait le chant solennel de leurs cantiques, on n’entendrait un jour que le bruit monotone d’un petit moulin, et que là, où officiaient, dans une pompe sacerdotale, des moines tout-puissants alors, habiterait un humble meunier avec sa famille? C’est ainsi que nous sommes avertis à chaque pas de notre néant. L’homme cherche au dehors des raisons pour s’en convaincre; il va jnéditer sur les restes de quelque monument, construit par la main de l’homme, et il ne