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C.OI..S-CHAYATRS, ETC. 169 ront à alimenter la population française qui se conlenle d’articles Gr. iv. confectionnés, et les marchés étrangers qui désirent en général notre marchandise. iMos maisons de gros font, du reste, un chiffre fort respectable et n’ont presque jamais de chômage; elles font presque toutes leurs affaires à Paris, que leurs produits soient destinés à la France ou à l’exportation. Les articles chers sont, pour la plupart, con'eclionnés dans la capitale, mais, en tous cas, sont toujours blanchis à Paris. Les articles moyens sont généralement coupés, bâtis et blanchis à Paris; les travaux de couture sont exécutés en province. Quant aux articles communs, ils sont coupés, cousus et apprê tés en province, l’emballage seul est effectué sur le lieu de livraison. Nous voyons des maisons de gros faire 2,3, et même h mil lions de transactions et occuper jusqu’à 3,ooo ouvrières, dette grande industrie fait donc vivre un grand nombre d’ouvrières soit à Paris, soit en province. Et, à ce propos, il serait fort à désirer que l’exemple donné par le département de l’Indre fut suivi par deux ou trois autres départements qu’on pourrait facilement oc cuper. Des hommes intelligents, connaissant leur métier, persévé rants surtout, se sont installés au Blanc, à Levroux, Villedieu, Ar- genton, Chabris, Buzençais, et de là rayonnant sur les campagnes environnantes, sont arrivés à faire confectionner dans d’excellentes conditions, de la chemise ordinaire, moyenne et belle, de la lin gerie, des caleçons, des jours, des filets, etc. En un mot, ils sont parvenus à faire produire pour le compte des maisons parisiennes, environ 1 o millions de marchandises, qui laissent 200,000 francs de façons dans un département où les femmes sont toujours oc cupées à la couture, lorsqu’elles ne sont pas réclamées par les travaux des champs. Combien avons-nous, en France, de mains féminines inoccupées? Combien de femmes, aussi capables, seraient heureuses dépossé der un semblable travail. C’est une force inutilisée, une somme énorme qui pourrait être ajoutée, chaque année, à la richesse na tionale. Si nous signalons ce fait, c’est que, de même que la lingerie,