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\u EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. Gr. rv. (le confection pour des industriels parisiens. En outre, ce ne sont Cl~37 ^ )aS se, ^ einen ^ ( ^ es en f an t s qui travaillent dans ces établissements charitables; sans parler des religieuses qui dirigent l’ouvrage, les élèves sont retenues d’ordinaire jusqu’à vingt et un ans, c’est-à- dire après avoir franchi le temps de l’apprentissage. » Le plus sou vent, les congrégations religieuses se mettent en relations directes avec les fabricants de Paris ou de la province, et traitent de gré à gré avec eux, à des conditions et à des prix convenus. Après qu’un accord est intervenu et qu’un échange de correspon dance l’a cimenté, les congrégations reçoivent les pièces à confec tionner toutes coupées, en payent souvent le port'd’aller et les ren voient fabriquées à leurs correspondants : à la fin de chaque mois, elles présentent ou font toucher leurs factures de façon. N’v a-t-il pas, dans ces deux cas, le caractère d’une véritable exploitation industrielle ? Le travail des enfants, des filles et des femmes, forme l’objet de cette industrie; il est et doit être rémunéré, mais de quelle manière et dans quelles proportions? C’est ce qu’il nous est impos sible, à notre très grand regret, de pouvoir évaluer ou indiquer. Nous sommes donc obligés de ne pas nous occuper du salaire de la plus grosse et de la plus intéressante partie de notre personnel ouvrier. Dans la lingerie pour hommes, les ouvriers sont ou aux ap pointements ou à la journée; dans le premier cas, ils gagnent de 1 26 à 200 francs par mois; dans le second, de A à 8 francs par jour. Les meilleures ouvrières gagnent, en général, de 3 à A francs par jour; les ouvrières ordinaires, de 2 francs à 3 fr. 5o cent.; • les enfants, suivant leur degré d’instruction et leur capacité, de 5o centimes à 2 francs. Les mécaniciennes ont été, pendant long temps, les plus favorisées des ouvrières; leur salaire s’élevait jus qu’à 5 et 6 francs; mais, dans ces dernières années, à raison de la diffusion du travail mécanique, il a singulièrement diminué, et, actuellement, il ne dépasse presque plus le taux du travail à la main. En province, dans les grandes villes, les salaires sont de 20 à 2 5 p. 0/0 moins élevés qu’à Paris; et dans les campagnes de 3o à