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EXPOSITION HIPPIQUE. 11 1 américain, a italiens, 1 au royaume de Hongrie, 9 à l’Admi- Gr.vm. nistration des haras et a k à des éleveurs français. . ci. 77. Une jument anglaise et 26 juments françaises portaient à 27 le nombre des juments de pur sang anglais exposées sur l’esplanade des Invalides. Dans ces deux catégories, les éleveurs français ont eu un succès complet, qui leur a été, il faut le reconnaître, fort peu disputé. La mission de juger des animaux de l’ordre de Flageolet, Mor- temer, Salvator, Ruy-Blas, etc., était des plus délicates; mais ja mais jury n’eut une compétence plus grande que celui auquel elle fut confiée. Les noms de MM. de la Rochette, de la Charme, de Vanteaux, Théodore Régis, le marquis Costabili, pour ne citer que les membres du jury empruntés au monde du turf, étaient une garantie certaine que la décision prise ferait loi. Pour les con naisseurs et pour la foule, Flageolet, à M. J. Lefèvre, propriétaire du haras de Chamant, disputait la première place à son cama rade d’écurie Mortemer. Il se présentait avec le prestige de ses luttes courageuses contre Boïard, de son succès à Ascot contre trois vainqueurs du Derby anglais : Famnius, Crêmorne et Don- caster, et il plaidait merveilleusement sa cause par sa prestance noble, sa conformation symétrique et harmonieuse, sa souplesse de léopard, sa distinction de gazelle; dressé sur ses jambes posté rieures, le corps presque vertical, il regardait fièrement le soleil et semblait défier la décision du jury; pouvait-on donner la palme à plus noble que lui? Mortemer, plus grand, puissamment charpenté, avait pour lui des épreuves peut-être moins remarquables, mais qui avaient ré vélé chez lui une tenue et une résistance hors ligne. 11 était un peu haut sur jambes et, quoique régulier, présentait dans ses formes moins d’harmonie que Flageolet, mais il avait à son actif son étonnante production : Chamant, Verneuil, Clémentine et Sarnt- Christophe. Salvator, le beau cheval de M. Lupin, qui n’a jamais été battu, venait du fond de l’Écosse où il faisait la monte, pour disputer la médaille d’or. Rien de plus resplendissant que ce grand cheval alezan, qui sera certainement le digne continuateur de son père