AVERTISSEMENT. m séries bien ordonnées entre elles, suivant leur degré d’importance. Nous recon naissons que l’objection a sa portée, et nous devons chercher à y répondre. Il était impossible d’admettre les divisions tracées d’après la valeur des œuvres choisies. Les nuances sont trop délicates pour qu’on se hase en cela sur ce qu’elles offrent de saisissable, même à l’esprit le moins exercé. Il nous restait un autre inode de division, celui que nous aurions pu tirer des diverses époques de la grande période de temps où l’art de notre Occident a eu son enfantement propre. Qui n’aperçoit immédiatement l’inconvénient, l’impossibilité de ces sortes de sections, qui n’ont jamais d’existence que dans des prospectus symétrique ment arrangés? Qui ne voit dès le premier coup d’œil combien ces coupes systématiquement hiérarchisées, soit de choses, soit de siècles, soit de pays, nuiraient à notre but? Ce que nous voulons, avant tout, c’est propager l’a mour de notre art du moyen âge et de la renaissance ; et, pour arriver là, convenait-il bien de procéder par ordre rigoureux de matières, de temps ou de lieux? Cette marche à pas mesurés d’avance est impraticable pour notre genre de publication par livraisons plus ou moins rapprochées; de plus, elle s’oppose manifestement à l’exposition de ces petites analyses qui, sous le titre de monographies, accompagnent chacun de nos sujets. Pour intéresser quelque peu d’ailleurs, il faut varier beaucoup. Nous nous sommes arrêtés à à ce parti, nous réservant de rétablir l’ordre en apparence troublé, par des tables et des index qui répondront à toutes les exigences comme à tous les besoins. Jusque-là, nous avons la satisfaction de penser que nous fatiguerons moins nos souscripteurs par le soin que nous prenons de piquer leur curio sité, d’exciter leur intérêt, en rendant après tout immédiatement utiles les œuvres qui tombent aux œuvres qui s’élèvent. Et remarquons encore que nos essais personnels coïncident précisément avec les tendances réparatrices, avec les vues organiques du temps présent ; que de tous côtés d’infinis efforts grands et petits, sont faits pour faire rentrer l’art dans toutes les parties de son plus beau et plus cher domaine, l’architecture; qu’au milieu de ces rénovations théoriques et pratiques, notre travail sera peut-être l’un des derniers de cette nature permis encore à la science dévouée du dessin; qu’en effet les procédés nouveaux de la photographie tendent à en vahir chaque jour les prérogatives du crayon. Qu’il est vrai de dire pourtant que les lois de la perspective ne peuvent changer, et qu’il sera toujours impossible à cette invention récente de reproduire la plupart des monuments que nous avons recueillis de préférence. Les auteurs en général s’applaudissent avec